dimanche 1 mars 2009

LES AVENTURES DE BUCKAROO BANZAI A TRAVERS LA HUITIEME DIMENSION

The adventures of Buckaroo Banzai across the eighth dimension

Avant toute chose, je veux que vous lisiez le titre du film ci-dessus à haute voix.

Merci. Cet exercice n'était pas gratuit; je tenais juste à vous préparer psychologiquement au pitch du Film Que Vous Ne Verrez Jamais de cette semaine.

Le Docteur Buckaroo Banzai, physicien émérite, neurochirurgien de renom, guitariste célèbre et pilote d'essai, détourne un prototype de l'armée afin de perfectionner une découverte de son défunt père, le surchargeur oscillatoire, et passe à travers une montagne lors de la course d'essai, passant le mur de la 8ème dimension...


Je n'irai pas plus loin, un des plaisirs du film étant de découvrir au fur et à mesure une histoire psychotronique et tortueuse narrée avec un aplomb qui impressionne: Peter Weller (Robocop!) en rock star plusieurs fois Nobel, John Lithgow (le père de famille dans Big Foot Et Les Anderson) en savant fou possédé par le général des Lectoïdes Rouges de la Planète X, Chirstopher Lloyd (Doc Brown de Retour vers le Futur!) en éminence grise, des extraterrestres rasta, une pastèque électrique, des hologrammes à roulettes, une reprogrammation neurale par téléphone interposé, des soucoupes volantes (plein) et Jeff Goldblum habillé en cow-boy.



Le Tout mollement réalisé par le scénariste de Jack Burton Dans Les Griffes du Mandarin (malheureusement trop connu et trop facilement dispo en DVD pour cette rubrique), et scénarisé par Earl Mac Rauch qui n'a jamais fait grand chose d'autre.


C'est donc mal fichu, horriblement sexiste (la pauvre héroïne ne sert pas à grand' chose d'autre que montrer ses très jolies guiboles) et parfaitement daté. Mais également rempli d'audace, d'humour à froid et de situations invraisemblablement cohérentes. Le script est dense et l'attention portée aux détails, tant dans la réalisation que dans le scénario, est impressionnante. De plus, les effets spéciaux ne sont pas trop dégulasses pour l'époque et, au risque de me répéter, on a Jeff Goldblum - nominé aux Oscars et aux Emmys, acteur principal astronomiquement juste de la Mouche de Cronenberg, ex de Geena Davis - habillé en Roy Rogers.

Ca mérite de chiner dans les bacs d'invendus ou de faire péter la Visa par Amazon, rien que pour ça - et en cas de seconde option, de dézoner son lecteur* et de commander la version über-luxe double DVD amerloque sous-titré français de chez MGM, qui contient des perles de bonus (notamment les archives de la Fondation Banzaï, qui consiste exactement en ce qui est marqué sur l'emballage) et qui vous coûtera peut-être même moins cher.

Vous me direz des nouvelles du futal de Goldblum.

* désolé si je retarde. On a encore besoin de faire dézoner son lecteur DVD pour pouvoir regarder des films étrangers ?

6 commentaires:

David in Setouchi a dit…

Tout d'abord, sois le bienvenu sur la blogosphère (j'ai toujours trouvé ce terme nul à chier, mais à défaut d'un autre).

Effectivement, j'ai grandi en étant un adepte de Buckaroo Banzai, je pense sincèrement que mes goûts seraient différents aujourd'hui (et peut-être même que j'aurais une vie rangée, un bon boulot et que je voterais UMP), si je n'avais pas découvert ce film dans mon adolescence.
Mais malheureusement, comme tu dis, il n'a pas super bien vieilli.
Sinon j'ai l'impression qu'il était pas si underground que ça à sa sortie (même s'il a du passer dans l'ombre deux ou trois semaines après la dite sortie), après tout le cast, c'était presque une A List dans les années 80 (oui, bon, une B List).

Finalement en ce qui concerne les lecteurs DVD, je suis pas trop sûr parce que j'en ai pas acheté depuis un moment, mais j'ai bien l'impression qu'ils sont encore zonés... Mais qui n'a pas encore installé VLC sur son ordinateur?

Le Responsable a dit…

Imagine, tu t'appelles m. MGM et tu as entre les mains un OVNI total dont tu ne sais pas trop quoi faire. Tu le programmes en plein coeur de l'été, tu en parles pas trop - principalement parce que tu ne sais pas trop quoi dire dessus, tu lâches genre une timide double page dans Tintin Magazine* et tu croises les doigts.

Et en face, tu te prends consécutivement Ghostbusters, le second Indiana Jones et Police Academy. Deux mois après la sortie en salle de ton truc arrivent Terminator et Gremlins.

Sans pub, pris en sandwich entre deux vagues de blockbusters absolus (oui, même Police Academy: 4 millions de budget, 148 millions de rentrée), et ignoré par la branche promo de sa boîte de prod', le film n'a pas eu sa chance. Le budget reste secret mais est estimé à une petite dizaine de millions, et les rentrées furent de quelques maigres 6.500.000. Bref, un four.


*Authentique

David in Setouchi a dit…

Maintenant que tu le mentionnes, c'est vrai que cet été là je suis allé voir Ghostbusters, Police Academy, et le second Indiana Jones, et puis Gremlins aussi...
Alors que j'ai dû attendre le passage sur Canal Plus deux ans plus tard pour voir Buckaroo Banzai..
Mais cela signifie aussi qu'il est passé (une fois, une seule) en prime time en France, et ça c'est pas rien...

Dragon breton a dit…

Le pire est que je crois que je l'ai vu il y a bien longtemps et les autres films dont tu parles dans les commentaires aussi...Maintenant, je suis plus sélective ;-) Rien à voir, mais mon cher et tendre a réussi à me faire regarder Trémors, mais j'ai dit 'plus jamais !'

Le Responsable a dit…

Raah Tremors! Je l'avais presque oublié. Merci, tu viens de donner de l'eau à mon moulin. Comment ai-je pu faire l'impasse sur Kevin Bacon qui dynamite des vers géants en plein deep south...

David in Setouchi a dit…

Ça se passe pas dans le désert Tremors?