vendredi 13 mars 2009

5 POINTS FORTS DE WATCHMEN, LE LIVRE: ET DE QUATRE

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Tout d'abord, mes excuses à mes deux lecteurs (au moins), la chronique est décalée d'un jour. Néanmoins.



4. L'histoire est une merveille d'ambiguïté
Tant les personnages que les situations sont complexes, contradictoires et comprises différemment par chaque protagoniste. Les répliques et les images à double ou triple sens abondent. Un même événement plongera un des héros dans les ténèbres alors qu'il en inspirera un autre à accomplir l'impossible.


Moore construit des outils et des thèmes, des personnages et des situations avec une finesse et un doigté certains, mais il faut voir avec quel talent ils les utilise. Si le premier chapitre pose des personnages très simples, presque archétypaux, le reste de l'ouvrage n'aura de cesse de les rendre complexes, contradictoires et vraisemblables. Moore arrivera à vous convaincre que la pire crapule a malgré tout un bon fond, ou que l'idéaliste naïf agit pour des raisons moins nobles qu'il ne le pense.

mercredi 11 mars 2009

5 POINTS FORTS DE WATCHMEN, LE LIVRE - TROISIEME SERVICE

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3. Aucun élément du récit n'est là par hasard
Vous vous rappelez la citation de Jon, dans le premier chapitre? Eh bien, c'est le cas: chaque facette contient des éléments de toutes les autres, et Watchmen est bien un joyau. Si, à la première lecture, on passe facilement à côté de cet aspect-là, une relecture permet de repérer les indices que Moore donne dès les premières pages.


De cette façon, rien dans cette intrigue tortueuse - on parle d'une conspiration à l'échelle du monde - ne semble venir de nulle part. Quand on cite une compagnie de transport à la page 234, soyez sûr qu'on a vu des camions au logo de cette compagnie dès les premières pages.

mardi 10 mars 2009

5 POINTS FORTS DE WATCHMEN, LE LIVRE - SECONDE LIVRAISON

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2. Le récit est d'une subtilité incroyable
Watchmen ne parle pas de demi-dieux - à part peut-être Jon - mais de gens, et le portrait qu'il en fait est fin, très fin. La caractérisation est subtile, et le récit appuie diverses interprétations, notamment en montrant les conséquences indirectes du comportement des héros. Et ça, ce n'est qu'en parlant des personnages.


Les effets et la narration passent régulièrement sous le radar du lecteur, par exemple ces références internes comme le camion de la Pyramid Delivery qui passe à la première page ou le nom de la compagnie de serrurerie - Gordian Knot; ou externes, comme cet épisode de Au Delà Du Réel passant à la télé qui, pour ceux qui l'ont vu, peut rappeler un certain point de l'intrigue.

lundi 9 mars 2009

DOSSIER: 5 POINTS FORTS DE WATCHMEN, LE LIVRE

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Et Comment Le Film Est Passé A Côté


Vous l'avez peut-être lu sur TodayInLiège, mais Watchmen, le film, je l'attends depuis quinze ans. A l'époque, la presse annonce Terry Gilliam dans le fauteuil du réalisateur, mais ce dernier jette le gant faute d'un script crédible en annonçant humblement: "il me semble que réduire les 380 pages de bd à deux heures trente de film serait passer à côté du sujet". L'histoire d'horreur commence alors, avec moult réécritures, dont un script parfaitement risible fin des années 90, et un development hell pendant lequel le film reste coincé entre deux studios.