mercredi 19 mai 2010

Je suis un gros con dégueulasse (et vous avec) : les privilèges

Privilège (n.m.) : du latin privilegium (« avantage spécial », « privilège », « faveur ») composé de privus (« privé ») et lex (« loi »). Faculté accordée à un particulier ou à une communauté de faire quelque chose ou de jouir de quelque avantage qui n’est pas de droit commun.

Ni le sexe, ni l'origine, ni les préférences sentimentales ou sexuelles ne rendent une personne moins valable qu'une autre. Plus qu'un fait scientifique, c'est une volonté éthique. Alors, pourquoi notre société est-elle toujours - de moins en moins, certes, mais toujours - sexiste, raciste et homophobe ?



Parce que : privilèges. Parce que nous, les hommes blancs hétérosexuels sommes au sommet de la chaîne alimentaire, et qu'on y est vachement bien assis. Que chaque effort qu'on fait vers une égalité entre les races, les sexes et les orientations est un privilège que nous cédons, un avantage que nous ne posséderons plus. Parce que malgré tous nos discours, on a pas vraiment envie de céder la place. Soyons honnêtes cinq minutes avec nous-même.

Mais ça n'enlève rien au fait que c'est dégueulasse. Et que parfois - j'ai envie de dire : souvent - il faut faire des efforts qu'on a pas envie de faire. C'est d'ailleurs ce que ça veut dire, "faire un effort". Parce que l'égoïsme, c'est naturel, mais ce n'est pas joli. Parce que j'ai envie de vivre dans une société de plus en plus libre et de plus en plus heureuse. Parce que, quand il fait beau et que je me promène en ville, j'aimerais voir des gens souriants qui se tiennent par la main, qui se disent bonjour et qui s'embrassent, et j'en ai rien à foutre de savoir s'ils sont noirs, jaunes, hommes, femmes, trans, gay ou straights.

Parce que je pense que plus de bonheur, ça passe par plus d'égalité. Et plus d'égalité, ça passe toujours par l'abolition des privilèges. Même et surtout des nôtres.

Toutes ces histoires de différences ne sont que et seulement culturelles. Et changer sa culture, c'est possible mais ça demande un effort compliqué : se changer soi-même. Ne vous dites pas que la société est comme ça. Demandez-vous plutôt à quoi vous voulez qu'elle ressemble demain.


P.S. : je ne suis ni sociologue, ni psychologue, ni biologiste et je ne détiens pas la science infuse, juste un peu de culture et de curiosité et de solides opinions. Si vous n'êtes pas d'accord sur un point ou l'autre, laissez une trace, on en discute. C'est un blog, après tout.

1 commentaire:

Alias a dit…

Je suis Alias, je suis un gros con dégueulasse, blanc, mâle et hétérosexuel (ou peu s'en faut) et j'approuve ces billets.